Du 5 novembre 2016 au 14 janvier 2017

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Du 5 novembre 2016 au 14 janvier 2017

Maîtres du Feu

 

 

Sur les pas de Frère Daniel de Montmollin et de Jean Girel de nombreux céramistes ont appris la technique de l’art noble qu’est l’émail.

 

Maîtres du Feu, ils façonnent la terre, le métal et l’eau en de prodigieuses créations de couleurs et d’éclats révélatrices d’une beauté profonde proche de la nature. 

 

Chimie, géologie, maîtrise du feu, les céramistes émailleurs sont des

alchimistes Amoureux.

Amoureux de la matière et des couleurs.

Amoureux passionnés et inlassables.

 

L'émail demande une grande patience, l'élaboration des dosages nécessite de très nombreux essais, beaucoup de temps, beaucoup de recherches, de tâtonnements pour une apothéose finale.

 

Dans le passé considéré comme un art de luxe et de prestige dans les royaumes de Chine et du Japon, l’émail associe aujourd’hui maîtrise et aléa,

tradition et innovation.

 

Art « aventureux » et « incertain » pour Paul Valéry (*), il est à la fois traditionnel et contemporain. Sa pratique en constante mutation et la créativité vive des céramistes, jeunes et moins jeunes, enrichissent le monde de l’art.

 

EtCeraTerra accueille six céramistes de générations et d’horizons différents.

 

Patrick BUTÉ | Kaneko HARUHIRO | Didier HOFT

Yves LAMBEAU | Maud LOMBARDET | Jean-Marie MARCAGGI

 

(*)

« Mais, entre tous les arts, je n’en sais de plus aventureux, de plus incertains, et donc de plus nobles, que les arts qui invoquent le Feu.
Leur nature exclut ou punit toute négligence. Nul abandon, point de répit; point de fluctuations de pensée, de courage ou d’humeur. Ils imposent, sous l’aspect le plus dramatique, le combat resserré de l’homme et de la forme. Leur agent essentiel, le feu, est aussi le plus grand ennemi. Il est un agent de précision redoutable dont l’opération merveilleuse sur la matière qu’on propose à son ardeur est rigoureusement ornée, menacée, définie par quelques constances
physiques ou chimiques difficiles à observer. Tout écart est fatal : la pièce est ruinée. Si le feu s’assoupit ou que le feu s’emporte, son caprice est désastre, la partie est perdue. Perdus en un instant le galbe gracieux, le décor longuement médité, la couverte savamment dosée et posée, le temps, l’argent, les soins, l’amour.

[…]

Qu’il s’agisse du cuivre, ou du verre, ou du grès, cependant que le feu agit, l’homme se consume. Il veille, il brûle; il est à la fois un joueur dont la chute d’un dé va décider le sort, et pareil à quelque âme anxieuse en prière.

[…]

C’est de même que le poète doit promptement arracher à son esprit et fixer aussitôt l’accident précieux de son enthousiasme, avant que ce même esprit, emporté au-delà du plus beau, le reprenne, le dissolve et refonde dans ses combinaisons infinies. »


Paul VALERY « De l’éminente dignité des arts du feu »