Passionné, il construit à cette période son premier four à bois dans sa commune natale de Plaisir (arrondissement de Versailles), et commence à mener des recherches sur les émaux. Jeune diplômé, il devient chef d'atelier dans une faïencerie de Clichy au début des années 1970, courte expérience qui a l'avantage de lui faire comprendre qu'une autre destinée l'attend ailleurs. Il construit alors un second four, et choisit de se consacrer à la terre. Il participe dès 1972 aux Salons des Ateliers d'art de France.

 

Claude Champy a été récompensé à de multiples reprises pour son œuvre:

—>diplôme d'honneur de la Biennale de Vallauris (1976)

—>chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres (1986)

—>grand prix du musée Suntory à l Tokyo (1988)

—>prix d'État bavarois (1996)

—>premier prix du Sidney Myer Fund (Australie, 1997)

Etc...

 

Claude Champy est tout à fait conscient de la part de hasard qui entre en compte dans son processus d'élaboration.

 

Il se considère du reste souvent comme un simple " co-auteur", le feu se chargeant de la dernière partie de l'ouvrage.

Son four à bois possède en effet un caractère propre : il intervient sur les pièces (déformation de la terre / craquèlement de l'émail et variations au niveau de ses couleurs) et les rend à son compagnon transfigurées... ou, estropiées ! Le manque de régularité durant la cuisson (jusqu'à une vingtaine d'heures), les écarts de températures selon les zones du four (entre 1200 et 1300°C), l'ajout de cendres et de sel (glaçure) déposés de manière aléatoire au- gré du parcours des flammes, apportent une grande touche d'imprévu: le four à bois donne sa bénédiction ou sanctionne.

 

L’approche intuitive de la terre, que Claude Champy souhaite plus inconsciente que cérébrale, tend vers l'acte pur, originel.

L’approche intuitive de la terre, que Claude Champy souhaite plus inconsciente que cérébrale, tend vers l'acte pur, originel. Elle lui a d'ailleurs fait déclarer : « En ce qui me concerne, lorsque je réfléchis c'est assez longtemps après [...] Je suis plus dans le faire que dans le savoir. Quant au savoir-faire, je fais ce que je peux » (8 artistes & la terre, t éd. ARgile, Banon, 2009). Cette modestie nonchalante ne doit pas masquer sa maîtrise des contraintes techniques et la complicité partagée avec la matière (plus de quarante années d'expérience), ni la force expressive et la subtile simplicité émanant de son art.

Né en 1944, Claude CHAMPY étudie à Paris dans l’atelier Penninghen et Dandon (actuellement Ecole Supérieure de Design, d’Art Graphique et d’Architecture Intèrieure), puis à l’Ecole des Métiers d’Art, où l'élève entrevoit les possibilités offertes par le matériau céramique, d'une part dans l'atelier de Pierre Fouquet, et d'autre part au contact de ses camarades (dont un certain Bernard Dejonghe).

Ces quinze dernières années, il a régulièrement exposé dans plusieurs pays d'Europe, ainsi qu'au Japon, en Chine, aux États-Unis d’Amérique et en Australie, devenant à ce titre un des céramistes français reconnus au niveau international.

 

Claude

CHAMPY

 

EtCeraTerra...

Vues de Terres

Expositions EtCeraTerra de novembre 2013