Mon premier désir, en tant que céramiste, fut bien sûr de trouver mon propre langage.

J’ai joué de chance car j’ai  découvert par accident ce qui allait devenir plus tard ma signature. Ma technique allie la sculpture au tournage : j’ai dû désapprendre  presque tout ce que je savais du tournage pour la mettre au point, et je continue toujours d’apprendre à désapprendre.

L’objectif est d’obtenir des motifs naturels qui semblent résulter du hasard, et qui évidemment n’en sont pas.

Le hasard peut donner de superbes résultats, mais que vaut un travail qui ne pourrait être compris ni reproduit ?

Entre contrôle et laisser-aller, un équilibre doit être trouvé entre les lignes, les volumes, les motifs et l’émail ou les effets de la cuisson au bois. La sélection est drastique à toutes les étapes, et le four opère bien sûr les derniers choix.

 

Je me suis tourné vers la céramique quand j’ai quitté Paris pour la Bourgogne où je projetais de vivre une période ascétique d’écriture. Les choses ont pris une autre tournure quand j’ai découvert un village potier, Saint-Amand-en-Puisaye, bien connu pour sa tradition encore vivace de la cuisson au bois. Ce changement radical correspondait au choix d’un mode de vie plus proche de la nature et des gens, mais aussi au désir de satisfaire un goût pour le travail manuel et le besoin de création et d’expression artistique.

 

Tom

CHARBIT

 

EtCeraTerra...

Vues de Terres

Expositions EtCeraTerra de avril 2014