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Vues de Terres |
Les différentes sortes de terres
La Faïence La Faïence fine La Terre Vernissée La Porcelaine Le Grés
Deux grandes catégories
Pâtes tendres dites ouvertes Pâtes dures dites fermées
Les pâtes tendres, dites ouvertes, sont encore poreuses alors que les pâtes dures, dites fermées, ne sont plus poreuses et peuvent contenir un liquide sans autre traitement.
Dans l’obtention de l’une ou l’autre des catégories, l’argile utilisée joue son rôle, mais le feu, c'est-à-dire la cuisson est encore plus importante. Ainsi, une cuisson à 1200 °C aboutit à une vitrification de la matière argileuse ; la pâte se ferme, elle n’est plus poreuse. C’est le cas de la porcelaine, des terres vernissées et du gré. Les faïences sont quant à elles des pâtes tendres, dites ouvertes qui nécessitent d’être émaillées. Aussi, lorsque l’émail s’abime, s’écaille, elles redeviennent poreuses.
C’est aussi le feu qui révèle les nuances colorées des pigments et des émaux. Par exemple, alors que l’oxyde de cobalt est noir lorsqu’il est appliqué, il devient bleu à la cuisson.
Les argiles, dites aussi terres glaises sont d’une infinie variété, toutefois elles proviennent toutes de la décomposition des feldspaths (minéraux à base de silicate double, d'aluminium, de potassium, de sodium ou de calcium) et de mica (formé principalement de silicate d'aluminium et de potassium).
Les faïences
La faïence stannifère Une terre cuite à base d’argile recouverte entièrement d’une glaçure stannifère, c'est-à-dire à base d’étain, appelée engobe. Elles sont dites de « grand feu » lorsque le décor est posé après une pré-cuisson directement sur l’engobe. Elles sont dites de « petit feu » lorsque le décor est posé après cuisson.
La faïence apparait au 9ème siècle, lorsque les potiers islamiques à la recherche des secrets des porcelaines importées de Chine, expérimentent des glaçures. Le style hispano-mauresque atteint son apogée vers le 15ème siècle, puis vint la majolique italienne (les céramiques venant de Valence en Espagne transitées par Majorque, d’où Majolique). Les potiers italiens devinrent peintres en ornant leurs céramiques de véritables tableaux. Le premier centre et le plus créatif était situé dans la ville de Faenza. Lorsque ces céramiques furent importées en France elles prirent le nom de faïence. Le 18ème siècle est l’âge d’or de la faïence en France, avec la création de nombreuses manufactures. Le passage d’une vaisselle d’argent et d’or à une vaisselle de faïence, ainsi que l’émergence d’une classe bourgeoise explique ce développement. Les hollandais amateurs de porcelaine chinoise grâce à leur Compagnie des Indes remettent au gout du jour l’émail blanc oublié par la majolique.
La faïence fine Une technique d’origine anglaise. Le décor est posé sur une pâte précuite et recouvert d’un vernis cristallin à base de plomb. Cette technique apparaît en France au 18ème siècle et connaît un développement important au 19ème. Les céramistes de l’Art Nouveau, mais aussi les manufactures de Sarreguemines, Longwy et Choisy utilisent cette technique. Souvent, afin de la blanchir, on a procédé à l’ajout de kaolin et l’impropre qualification de demi-porcelaine fut employée commercialement.
La porcelaine
La porcelaine est la transformation de la terre en matière translucide. Découverte en Chine entre -200 et 200, sous la dynastie des Han, elle atteint son apogée au 12ème siècle. Les italiens la ramènent en Europe au 15ème siècle. En France elle connaît son point d’orgue au 19ème siècle à Limoges.
La porcelaine tendre Elle apparaît en Europe au 17ème siècle. Elle a pour origine la compréhension parcellaire des techniques chinoise. Malgré cela, elle permet le développement de manufacture en Angleterre et en France.
La porcelaine dure La compréhension et l’importation au début du 18ème de la technique chinoise, permettent, après les découvertes de gisements de kaolin en Saxe puis à proximité de Limoges permirent le développement de nouvelles manufactures. En France, les porcelaines de Sèvres et de Limoges sont mondialement connues.
La porcelaine est : Blanche Translucide Douce au toucher
Pour les chinois la douceur est la qualité la plus importante. Les pièces en céladon, si douces à caresser ont un toucher de jade.
Parmi les traditions décoratives de l’art de la porcelaine, deux se distinguent, la translucidité et les décors à l’or. Ignorés par les chinois, les décors à l’or sont pratiqués par le japonais sur leurs porcelaines d’Imari.
Le grès
Le grès est d’une très grande dureté, il offre une grande résistance aux agressions. Il se prête volontiers au tournage retrouvant ainsi une place importante auprès des potiers.
Cuit à 1300 °C, la terre devient imperméable, vitrifiée, dure, « elle sonne ! »
En occident l’art du grès remonte au moyen-âge. Il sert surtout pour de l’utilitaire, il est rustique et souvent grossier ; les pièces plus raffinées sont en faïence ou en porcelaine.
Lors de l’Exposition Universelle on découvre les grès du Japon (matière brute, émail à la cendre, raku) destiné à la cérémonie du thé.
Selon les techniques employées, la cuisson prend toute son importance, laissant une place au hasard. Les essences de bois, mais aussi l’emplacement de la pièce dans le four influent sur le résultat.
La Borne (à proximité de Bourges) est historiquement une place majeure du travail du grès. Les présences de carrière d’argile et de bois pour la cuisson ont favorisé le développement de l’activité potière dont les traces remontent au 13ème siècle.
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